
La presbytie
Les débuts de la presbytie apparaissent autour de l'âge de 40-45 ans, quand vous ressentez qu'il y a besoin de reculer un livre, votre téléphone pour le voir net, et si vous attendez un peu trop, vous n'aurez plus les bras assez longs ;) ! Personne n'y échappe, même si vous avez un problème visuel avant, car il s'agit du vieillissement naturel de notre oeil. En plus du flou occasionné en vision de près et sur l'ordinateur, des maux de tête, de la fatigue oculaire et une sensation de fatigue générale peuvent s'installer si vous n'êtes pas optiquement équipé pour la presbytie.
Compréhension du phénomène optique
Les images que nous voyons passent à travers la pupille (trou de l'iris), pour se focaliser sur notre rétine. Les organes qui vont jouer le rôle d' "objectif" pour focaliser la lumière sont : la cornée et le cristallin (Fig 1). Ces deux organes ont une puissance optique, qui est de généralement 60 dioptries.
Pour voir net de loin, l'oeil a besoin de sa puissance totale de 60 dioptries.
Pour voir net au près, l'oeil a besoin de plus de puissance pour pouvoir mettre une image sur la rétine, alors le cristallin a la capacité de modifier sa puissance : on dit qu'il a une réserve d'accommodation. Pour pouvoir produire plus de puissance, le cristallin "se bombe", ainsi il aligne les objets vus de près, sur la rétine. (Fig 2)
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Figure 1 - Oeil de profil

Figure 2 - Accommodation de l'oeil grâce au cristallin
La nature est bien faite, cependant le cristallin perd de sa puissance depuis notreenfance : la puissance du cristallin s'appelle l'accommodation. Elle va par exemple passer de 8 dioptries à 25 ans à 0.50 dioptries vers les 55ans. (Fig3) (Duane, 1912)
Les effets n'en sont pas ressentis avant 40 ans, et les symptômes de maux de tête, fatigue, allongement des bras et flou de près commencent aux alentours des 40 ans, selon les personnes.
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En d'autres termes :
- A 20 ans, on est capable de voir net jusqu'à 10 à 20 cm
- A 50 ans, on est capable de voir net jusqu'à 1m, pas plus proche

Figure 3 - Perte du pouvoir accommodif du cristallin en fonction de l'âge
Compenser la presbytie en lunettes
Pour compenser la presbytie, plusieurs solutions existent, et votre opticien est là pour vous guider : lunettes de près, verres progressifs, mais aussi verres d’intérieur ou verres dégressifs adaptés au travail sur écran ou aux activités intermédiaires.
Si ces solutions offrent généralement un bon confort, certains patients rencontrent des difficultés d’adaptation : fatigue, zones floues, inconfort ou vertiges.
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Le bilan optométrique permet alors d’analyser en détail la correction, la vision binoculaire et la coordination des yeux afin de comprendre ce qui ne va pas et de proposer l’ajustement ou l’alternative la plus adaptée.

Visuel issu de Zeiss.com
Compenser la presbytie en lentilles de contact
À l’heure de la presbytie, il existe bel et bien des lentilles de contact progressives. Pourtant, près de 9 porteurs de lentilles sur 10 finissent par abandonner, souvent parce qu’ils ignorent que ces solutions existent ou qu’ils n’ont pas trouvé le professionnel spécialisé pour les proposer et assurer leur suivi.
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Ces lentilles progressives existent aujourd’hui pour myopes, hypermétropes et astigmates, y compris en lentilles souples journalières, mensuelles ou trimestrielles. Mais elles ne fonctionnent pas comme une simple correction : elles sont plus techniques, nécessitent des mesures précises et un suivi rigoureux.
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En France, le parcours de soins actuel ne met pas toujours en avant ce type d’équipement. L’ophtalmologiste reste l’acteur médical central pour la santé de l’œil, mais il n’est pas, en moyenne, le technicien spécialisé de la lentille progressive. Résultat : beaucoup de patients croient qu’il n’y a “plus rien à faire”, alors que des solutions existent réellement.
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Et si la solution se portait la nuit ?
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Il existe aussi des lentilles progressives en orthokératologie (OrthoK). Portées uniquement pendant le sommeil, elles remodèlent temporairement la cornée pour offrir une vision nette la journée, sans lunettes ni lentilles.
Chez les presbytes, l’OrthoK est adaptée en mode alternance de vision (un œil corrigé pour de loin, l’autre pour de près). Cette option premium offre une liberté totale au quotidien et reste réversible, sans chirurgie.
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Autres options
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La monovision reste par ailleurs une alternative dans d’autres cas : elle peut être proposée avec des lentilles souples ou rigides lorsque les lentilles progressives ne donnent pas de résultat satisfaisant, ou encore dans certaines chirurgies réfractives.
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L’expertise optométrique consiste à choisir la meilleure stratégie individuelle : lentilles progressives souples, rigides, hybrides, OrthoK, monovision… Chaque solution est évaluée à partir d’un bilan optométrique complet, afin de combiner efficacité visuelle et confort au quotidien.

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